Foire aux questions

Évaluation des apprentissages

Quels sont les principaux changements en évaluation?

Parmi les principaux changements en évaluation aux fins de sanction, on retrouve les nouveautés suivantes :

  • L’évaluation vise maintenant les compétences, donc des savoir-agir fondés sur la mobilisation et l’utilisation efficaces d’un grand nombre de ressources (savoirs, stratégies, repères culturels et autres). On cherche donc à évaluer la capacité de l’adulte à traiter des situations ou à accomplir une tâche complexe en exploitant toutes ses ressources.
  • L’évaluation de la compréhension orale se fait en deux temps : d’abord par l’écoute d’un document audio et la réponse à des questions; ensuite dans un contexte d’échange verbal avec l’enseignant.
  • L’utilisation de grilles d’évaluation à interprétation critérielle : ces grilles se basent sur des critères d’évaluation et font appel au jugement professionnel de l’enseignant pour une appréciation modulée de la compétence.
  • Un seuil de réussite qui pose une double contrainte : celle de réussir le cours avec au moins 60% comme note globale et au moins 50% dans chacune des compétences. Sur le relevé des apprentissages, le résultat est présenté sous forme dichotomique : succès ou échec.

Que faire si un adulte n’obtient pas au moins 50% dans chacune des compétences ou encore s’il n’atteint pas le seuil minimum global de 60%?

Dans tous les cas où les deux contraintes pour la réussite (50% minimum pour chaque compétence ET une note globale de 60%) ne sont pas respectées, le résultat est un échec au cours.

Lors de telles situations, l’établissement doit décider de la mesure la mieux adaptée à la situation de l’adulte (ex. : reprise du cours, inscription à un cours de mise à niveau, reprise de l’épreuve). La décision devrait se prendre en fonction du jugement de l’enseignant, du profil de l’adulte, des offres de cours du centre, de même que des règles du centre (normes et modalités de l’établissement).

La définition du domaine d’évaluation (DDE) est-elle prescrite?

Oui, tout le contenu de la DDE est prescrit. La DDE constitue LE cadre de référence pour l’élaboration de versions subséquentes d’épreuves. Le respect de la DDE assure des versions d’épreuves valides, équivalentes et fiables à travers le réseau.

Y a-t-il un ordre précis à respecter dans la passation des parties d'épreuve?

Comme il est précisé dans la définition du domaine d’évaluation (DDE) : « L’épreuve comporte quatre parties* administrées lors de séances d’évaluation différentes, sans ordre prédéterminé. Toutefois, certaines parties de l’épreuve peuvent être jumelées lors d’une même séance d’évaluation, à condition que le rendement de l’adulte n’en soit pas affecté. »

*Sauf au niveau 1 où l’épreuve ne comporte que 2 parties.

Dans la définition du domaine d’évaluation, on parle de l’évaluation de la compréhension orale « en deux temps ». Qu’est-ce qu’on entend par cela?

Dans les niveaux 2 à 8,  l’évaluation de la compréhension orale se fait en deux temps :

Dans un premier temps, l’adulte doit écouter un document audio et répondre à des questions ou effectuer une tâche en lien avec celui-ci.

Dans un deuxième temps, l’évaluation de la compréhension orale se fait lors d’un ou de deux échanges verbaux (selon le niveau) avec l’enseignant. Cette partie d’épreuve se fait donc dans un contexte d’interaction qui combine l’évaluation de la compréhension orale et l’évaluation de la production orale.

L’évaluation de la compréhension orale en deux temps permet ainsi à l’enseignant de vérifier différents aspects de l’exercice de la compétence.

Pourquoi le résultat apparaissant au relevé des apprentissages est-il maintenant exprimé sous la forme Succès ou Échec? Puis-je tout de même communiquer à l’adulte les notes qu’il a obtenues à l’épreuve?

Comme le seuil de réussite comporte une double contrainte, celle d’obtenir au moins 60% comme note globale et au moins 50% dans chacune des compétences, c’est maintenant la mention Succès ou Échec qui apparaîtra au relevé des apprentissages.

Cette mention est utilisée afin d’éviter toute confusion qui pourrait surgir si une des deux contraintes pour la réussite n’était pas respectée, par exemple dans le cas où un adulte aurait une note globale d’au moins 60% mais qu’il aurait obtenu moins de 50% dans l’une des compétences. Dans un tel cas, la note globale sur le relevé ne permettrait pas de comprendre qu’il y a échec du cours.

Par ailleurs, l’enseignant est libre de communiquer à l’adulte les pourcentages obtenus lors de l’épreuve pour chacune des compétences. À cette fin, la fiche de consignation du résultat à l’épreuve pourrait être utilisée.

Qui va élaborer les instruments d’évaluation? Le Ministère fournit-il les épreuves associées aux cours du nouveau programme?

La DEAFC a rendu disponible un prototype d’épreuves pour chacun des niveaux du programme.

L’élaboration de versions subséquentes d’épreuves relève par contre des commissions scolaires. Celles-ci peuvent élaborer elles-mêmes les épreuves. Les commissions scolaires peuvent également choisir de mandater la société GRICS (BIM) pour en faire l’élaboration. Dans cette éventualité, le mandat doit d’abord être approuvé par le Comité de planification et de coordination (CPC) de BIM.

Toutefois, dans chacun des cas, les versions subséquentes d’épreuves doivent être élaborées en concordance avec les définitions du domaine d’évaluation produites par le Ministère.

Afin de soutenir le réseau dans le processus d’élaboration de versions équivalentes, la DEAFC met à votre disposition des outils de formation relativement à l’élaboration d’instruments d’évaluation dans la section S’outiller pour évaluer de l’onglet Formations. Vous y trouverez une démarche d’élaboration d’instruments d’évaluation, des gabarits d’épreuve, de même qu’une grille de validation des instruments d’évaluation.

Les centres d’éducation des adultes ont-ils l’obligation de fournir des dictionnaires bilingues et autres ouvrages de référence durant les évaluations?

Non, les centres d’éducation des adultes ne sont pas tenus de fournir les ouvrages de référence (ex. : dictionnaire bilingue, dictionnaire unilingue, ouvrage de grammaire) autorisés dans certaines parties d’épreuves. L’adulte peut donc utiliser son propre matériel de référence, en version papier, au moment de l’évaluation lorsque la DDE le permet.

Qu’entend-on exactement par « dictionnaire bilingue »?

Par dictionnaire bilingue, on réfère à tout dictionnaire indiquant les équivalences des mots et/ou expressions entre deux langues différentes, peu importe les deux langues.

Il est donc probable, dans le cadre d’une évaluation, de retrouver des utilisateurs de dictionnaires bilingues français/autre langue, lorsque l’utilisation d’un tel ouvrage est permise. Dans certains cas, par exemple lorsqu’un ouvrage français/autre langue se fait rare dans la langue maternelle d’un apprenant, l’adulte pourrait choisir d’utiliser un dictionnaire bilingue anglais/autre langue. Il serait également accepté que cet adulte, en dernier recours, l’utilise conjointement avec un dictionnaire français/anglais.

Le dictionnaire électronique est-il permis durant les séances d’évaluation?

Non. Étant donné la difficulté de baliser et de contrôler l’utilisation des différentes fonctions de cet appareil (ex. : la possibilité de traduire une phrase au complet), le Ministère ne peut pour l’instant autoriser l’utilisation du dictionnaire électronique durant l’évaluation.

L'utilisation du traitement de texte et d'un correcteur orthographique et grammatical (ex. : Antidote) est-elle acceptée pendant l’évaluation?

Non, les ressources électroniques ne sont pas acceptées. Tel qu’indiqué dans les définitions du domaine d’évaluation, seul le matériel en version papier est autorisé durant les séances d’évaluation.

Dans les questionnaires utilisés pour l’évaluation de la compréhension orale ou la compréhension écrite, dois-je prendre en compte la qualité du français écrit dans les réponses de l’adulte?

Non. La compétence à évaluer est celle de compréhension, qu’elle soit à l’oral ou à l’écrit. Il ne faut donc pas pénaliser l’adulte pour des difficultés en production écrite.

Cela dit, les réponses de l’adulte doivent être rédigées en français et être compréhensibles. L’enseignant doit aussi encourager l’adulte à produire des réponses linguistiquement correctes, mais sans le pénaliser lors de l’évaluation en compréhension.

Puis-je utiliser les anciennes épreuves associées au programme de 1994 comme activités en classe?

Non. Malgré la fermeture prochaine des codes de cours associés à ce programme, il est interdit d’utiliser les anciennes épreuves aux fins d’activités pédagogiques en classe. Puisque ces épreuves servent encore aux fins de sanction dans le cadre des cours Français, langue seconde (codes de cours FRE au secteur anglophone), la confidentialité de ces épreuves doit donc être préservée, au même titre que toute autre épreuve aux fins de sanction.

Lors de l'élaboration d'épreuves ou de la création de matériel pédagogique, est-il possible d'utiliser des documents authentiques ou dois-je tout créer?

Il est tout à fait approprié – et même souhaitable – d’utiliser un texte authentique dans le matériel d’enseignement-apprentissage (SA, activités ou autres) de même que pour l’évaluation, dans la mesure où celui-ci correspond bien au niveau du cours (intentions de communication, savoirs, etc.).

Cela dit, si un texte authentique ou des images sont utilisés dans les documents, il faut également s’assurer d’en respecter les droits d’auteur.

Pour en savoir davantage à propos du droit d’auteur, vous pouvez consulter le site web de Copibec (la société qui gère les droits de reproduction sur support papier et numérique des œuvres telles que les livres, revues, journaux, magazines, etc.), qui vous guidera à ce sujet. Sur le site du Ministère, vous trouverez également une synthèse sur la gestion des droits d’auteurs.

Pourquoi y a-t-il des pages blanches dans certains Cahiers de l’adulte?

Comme tous les instruments d’évaluation ont été conçus pour être imprimés en mode recto verso, des pages blanches ont été insérées à des endroits stratégiques afin de faciliter la manipulation des Cahiers.

Par exemple, dans les parties 1 : Évaluation de la compétence « Compréhension orale », les pages blanches font en sorte que le questionnaire est imprimé sur des rectos seulement, parce qu’un questionnaire recto-verso pourrait nuire à la performance de l’adulte durant l’écoute des textes audio.

De même, dans les parties 2 : Évaluation combinée des compétences « Compréhension orale » et « Production orale », une page blanche a parfois été insérée pour permettre à l’adulte de détacher la fiche aide-mémoire du Cahier de l’adulte pour l’utiliser pendant les dialogues.

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